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Le coeur sous la peau
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16 avril 2007

Compétent ou con pédant

Où se situe la limite entre l'incompétence, et la fainéantise ??? Prenons le cas du vénéré M. Q qui travaille comme indépendant dans la même boite que moi, qui ne dépend pas de moi hiérarchiquement, mais dont l'inaction a des incidences directes (et non moins négatives) sur le travail de mes gars.

M. Q est un arriviste intéressé doté d'une extraordinaire intelligence uniquement dédiée au service de sa personne. Il n'accomplit que les tâches qui lui apporteront  - personnellement - une gratification d'estime, pécuniaire ou mieux encore une évolution de carrière à visibilité immédiate.

Pour exemple, mon jeune âge et ma faible expérience le forcent (car il est toujours poussé par les circonstances, les erreurs ne sont jamais de son fait) à penser qu'il n'a rien à obtenir de moi, ni à satisfaire mes besoins matériels et techniques (dont il est néanmoins responsable). En revanche, M. J qui n'a aucune responsabilité hiérarchique mais qui possède déjà une solide expérience, et des projets personnels dans la besace, à toutes les faveurs de M. Q qui n'hésitera pas à retarder sa pause café pour lui. Rendez-vous compte !!!

Pour ajouter une belle cerise sur ce gâteau, M. Q m'a gentiment dit dans le blanc des yeux (entre le moment où il m'a expliqué que j'étais un blaireau, et celui où il m'a dit de me démerder des problèmes dont il était responsable), qu'il n'avait aucun compte à me rendre. Ce qui n'est qu'en partie vrai.

Bilan de ses quelques mois de travail inacharné et d'une fainéantise zélée :

  • mes gars n'ont pas les environnements nécessaires à leurs développements,
  • il passe son temps à faire la morale aux autres sur leur incompétence,
  • il retarde de plusieurs semaines le travail de toute une équipe, simplement parce que les tâches à réaliser sont à faible valeur ajoutée,
  • il passe son temps à me dire que je ne fous rien (ce qui a légèrement tendance à m'énerver quand je quitte le boulot tard pour faire ce qu'il n'a pas voulu faire),
  • les quelques tâches dont il a eu la responsabilité (je parle des actions, pas des gars qui n'en sont pas... des taches) ont simplement tourné à l'échec du fait de son désintérêt pour la gestion des ressources qui lui avaient alloué (les pauvres, ils ont pris très cher pour pas un rond à l'heure des bilans),

Voilà que vendredi, ce gentil bonhomme qui n'a pas de compte à me rendre, vient dans mon bureau, me demande poliment si j'ai un peu de temps à lui consacrer, et me fait un compte-rendu d'avancement de son travail en cours... heureusement, j'étais déjà assis. Mais tout ceci n'a pas manqué de faire rire le collègue qui partage mon bureau, et qui depuis plusieurs semaines est témoin du manège de M. Q à mon égard.

Mais le plus drôle allait arriver lorsque, saisissant l'occasion de sa venue, je décidai de mettre certaines choses au clair.

"Et puis arrête de me dire que je fous rien, parce que ça commence sérieusement à me faire chier.
- Je t'ai dit ça moi ?
- Oh oui ! Mon collègue n'en peut plus et pouffe de rire. L'autre ne comprend pas - pardon - feint l'ignorance.
- Il devait y avoir un contexte.
- Oui, à chaque fois, plusieurs fois par semaine, il devait y avoir un contexte pour que tu te permettes de me dire que je ne fous rien de mes journées...
- Il faut que j'y réfléchisse."
C'est ça. Il est trop intelligent pour être naïf, mais pas assez pour savoir que moi je ne le suis plus (naïf). Il me prend clairement pour un con, et ça commence à me taper sur les nerfs. Il me prend pour un gamin avec qui on joue. Mais il ignore beaucoup de choses que moi je sais...
"En fait, c'est que comme tu fais beaucoup de choses qui ne sont pas prévues - NDLA : je mets en place depuis plusieurs semaines des outils de gestion, de suivi des activités, des solutions de développement, ce qui me prend un temps fou. Je me dis que tu n'as rien d'important à faire.
- Alors attendons-nous bien. Moi, je ne t'appelle pas quand je bosse le WE. Moi le soir, je suis encore au boulot quand tu arrives chez toi (il a une heure et demi de trajet minimum, et j'arrive au plus tard en même temps que lui le matin).
- Ah ouais mais tes horaires c'est ton p...
- Certes, mais moi je fais mon boulot, et bien plus, et je suis toujours disponible pour les autres. Est-ce que tu m'as une seule fois entendu envoyer balader quelqu'un ?
- Je sais pas.
- Ben moi je te le dis, ça a pas dû arriver souvent. Ca ne me pose pas de problème de perdre 1 minute de mon temps pour que mon équipe - entre 6 et 8 personnes en fonction des périodes de charge - gagne 10 minutes par personne. Toi, non. Je suis remonté à bloc, c'est moi qui tiens les rênes.
- Ben moi si c'est à faible valeur ajoutée, je préfère le faire faire pare quelqu'un d'autre.
- Le problème c'est qu'une partie de ton boulot est à faible valeur ajoutée, tellement faible, que, selon ton principe, personne n'est amené à la réaliser. Et pourtant, c'est ta responsabilité, et il faut bien le faire. Et ce boulot, c'est moi qui le fait aujourd'hui pour que tu puisses te barrer en catimini à 17h40 le soir."

La discussion a duré un bon moment, et il a conclu en disant qu'on ne communiquait pas assez, et que c'était dommage.

Sur quoi je conclurai ce post en disant ceci : il m'a méprisé, en partie par jalousie, sans se demander ce que le patron attendait de moi, pendant ce temps je ne l'ai pas empêché de faire ses erreurs (alors que pour n'importe qui d'autre, je m'arrange à limiter les conséquences), il s'est planté, discrédité tout seul auprès du patron. Si au début j'ai eu du mal à faire comprendre au boss qu'un mec qui passe son temps à critiquer (sans être constructif), et qui ne fait pas son taff est dangereux (à plus forte raison quand il est intelligent), son mépris de l'existant de la boite et de ma personne ont largement joué en sa défaveur, sa chute ayant été précipitée par son esprit intéressé et individualiste, et ses horaires de touriste (encore qu'un touriste au bord de la mer sera bien plus fidèle à la plage que lui à son poste).

Bilan : il coute la peau du cul à la boite pour un résultat quasi-négligeable, se croit irremplaçable et va pourtant être remplacé, il n'aura gagné que ma méfiance, due au fait qu'il joue les gentils avec moi maintenant que ses fesses chauffent un peu (son boulot n'étant toujours pas fait au demeurant).

Ca a été une partie d'échec dans laquelle il pensait à jouer en dépit des règles établies, sans étudier le moindre de mes placements.

Echec et mat. Il n'y a qu'une seule partie, et c'est moi qui gagne. Espérons que nous tomberons mieux la prochaine fois.

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