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Le coeur sous la peau
Le coeur sous la peau
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9 juillet 2007

Clair obscur

Digression : Je parcours les photos de famille à la recherche d'une photo précise que je finis par trouver. Dans le flot d'images qui s'écoule devant mes yeux une en particulier vient emballer le rythme de mon muscle de vie (et d'Amour).
Je tiens mon ex dans mes bras, elle tient un enfant dans les siens. Mon cousin le plus jeune, encore bébé. J'ai tant rêvé que cet enfant soit le nôtre. Mais maintenant de ce rêve il ne reste que ces mots, déjà loin derrière moi, et l'espoir de refaire ce rêve un jour, et de le partager avec une autre. Je pensais avoir tout prévu pour éviter ces attaques à mon intégrité morale : "glisser-déposer vers la corbeille, Vider la corbeille". Mais c'était sans compter sur la rigueur de mes parents quand à la préservation des souvenirs de famille. Il faudra faire avec, mais déjà mon coeur s'est apaisé, mon estomac s'est dénoué. L'effet du souvenir estompé, je pense déjà à ce soir, retrouver celle qui m'attendra au bout du quai...


Début janvier - Fin avril 2007
Comment résumer ces 4 mois de passion pour la gente féminine. Ne rien en dire suffit à tout résumer. Je ne suis pas de ceux qui plaisent dès le premier soir. Timide, maladroit, discret, ce n'est pas moi qu'on remarque, qui ramène les filles après les soirées. Mais c'est comme ça. Moi je suis le copain juste à côté, celui que tu voudras revoir parce qu'il a l'air gentil, avec qui tu voudras passer du temps quand tu te seras rendue compte que l'autre ne s'intéresse qu'à lui, et que pour une nuit ça va, mais pas plus.
Et je ris. Je ris – jaune - de voir les gars s'agglutiner autour des filles, les draguer sans finesse, de voir que ça marche.
Je ris de recevoir un appel quelques jours plus tard, m'expliquant qu'il ne comprend pas, qu'elle est distante, qu'elle ne semble pas avoir envie de le revoir, pourtant ils avaient tellement parlé ce soir-là.
"Elle est seule depuis plusieurs mois, elle, ce qu'elle fait c'est du sérieux...
- Là deux solutions. Soit tu t'es fait prendre pour une bille, ce qui arrive assez fréquemment, mais ce n'est que justice, soit tout bien réfléchi, la perspective d'être avec un mec comme toi ne l'excite pas tant que ça. C'est un peu pour ça aussi que ton ex t'as quitté grand.
- Venant d'un mec qui rentre chez lui seul tous les soirs, ça me vexerait presque. Je veux bien le préserver, mais faut pas pousser.
- Rien à foutre de te vexer. C'est pour ton bien. Tu t'intéresses un peu trop à elle pour ce qu'elle peut t'apporter, juste parce que c'est une femme et qu'elle est belle. Vois comme elle est unique et différente des autres, écoute et apprends !
- Ca y est tu joues les romantiques à deux balles. Moi aussi je suis romantique.
- Que tu dis...
- Toi t'envoies des textos hyper poétiques, et elles répondent jamais ? Tu sais que la galanterie c'est démodé ? Il insiste sur mon côté "vieux jeu", mais j'assume.
- Je suis comme ça. Si mes mots et mes manières ne leur plaisent pas, je vais pas faire semblant, juste pour leur plaire. Et après ??? Je les saute et c'est fini ? Pas mon truc ça.
- Mouais. En gros c'est ma faute.
- J'ai pas dit ça non plus, mais merde quoi. Tu penses qu'aux gonzesses, des fois tu les sautes, mais jamais ça dure. Pose-toi les bonnes questions. Ce ne sont peut-être pas les miennes, mais cherche un peu.
- ...
- Bon, viens boire l'apéro demain. Ca ira mieux."
Bref, pour résumer, j'ai passé 5 mois à observer, me gameller, mais je n'ai pas de regret que rien n'ait marché. Je n'étais disponible ni pour donner, ni pour recevoir de toute façon.

En avril, elle ne s'est pas découverte d'un fil, en mai elle a fait ce qu'il me plait
Et là, c'est la folie (de mon point de vue au moins). Le printemps aidant, probablement...
Fin avril, alors que mon épanouissement personnel parvenait à son un niveau jamais atteint depuis quelques mois (années ?), j'ai tenté une approche avec une copine. Depuis plusieurs semaines nous passions énormément de temps ensemble. Je me sentais bien avec elle. Elle est drôle, intelligente (plus que moi, j'adore), cultivée, pétillante, Autrichienne. Tout ce que j'aime. Je mentirais si je disais que c'est mon idéal d'un point de vue physique. Mais après tout, quelle importance. L'émotion prend le pas sur la raison, et c'est bien comme ça.
Un soir de fin avril, je l’invite à venir se lover dans mes bras. Elle hésite, puis s’y engonce avec douceur. Je l’embrasse, elle me repousse. Je ne réponds rien, je constate l’échec, ça n’ira pas plus loin. Les semaines suivantes s’écoulent sans ces moments seuls que nous partagions. Je tourne rapidement la page.
Quelques semaines plus tard, une ex – pas Attila, une autre – est venue passer un week-end chez moi pour se « changer » les idées et me faire savoir que certains éléments de feue notre intimité lui manquaient fortement. Nous avons rattrapé autant que possible le temps perdu sans rien se promettre. Je me suis nourri d’insouciance (beaucoup) et de plaisir (trop peu) avant qu’elle ne s’évanouisse dans la foule ferroviaire.
Trois jours plus tard, ma tyrolienne vient me rendre visite. Je suis peu disponible, elle insiste. Quoi qu’il en soit, pourquoi pas. Alors que tard dans la soirée je m’assois à mes côtés pour profiter un instant de sa compagnie, elle se jette dans mes bras. Je m’interroge. Elle lève ses lèvres, je les saisis des miennes pour un long baiser qui ne prendra fin qu’au petit matin.
Lorsque je me réveillai la serrant dans mes bras quelques heures plus tard, je continuai à me questionner sur le sens de tout ceci.
Depuis nous ne nous sommes plus quittés. Elle répond parfaitement à – toutes – mes attentes, je m’efforce de répondre aux siennes, et semble y parvenir…

Elle est amoureuse, mais loin
Elle est partie. Amoureuse. Et merde. Pourquoi quelque chose que j’attends depuis si longtemps m’encombre maintenant ? Est-ce parce que ce n’est pas d’elle que j’attendais ces sentiments ? Ou est-ce tout simplement parce que je ne sens pas la réciprocité espérée ? Elle ne m’a pas laissé indifférent, mais je ne me sens pas apte à m’engager aujourd’hui sur une relation à distance, discontinue.
Mon cœur parle trop bas, mon corps hurle trop fort et exige, d’elle ou d’une autre. Ce démon nocturne qu’elle a réveillé en moi va-t-il lui porter tort ? Ce serait dégueulasse, et tellement pas moi. Mais pourtant, je doute.
Néanmoins, je vais tenter ma chance avec elle. Trop de questions, trop peu de réponses pour risquer de perdre ce qu’on peut s’échanger. Et puis si ça marche, tant mieux.
Je vais apprendre l’Allemand.

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